La Chine a récemment achevé un programme ambitieux de construction et de modernisation de routes en Afrique, portant sur environ 100 000 kilomètres. Ce projet s’inscrit dans une stratégie de coopération à grande échelle entre Pékin et les pays africains, visant à renforcer les infrastructures de transport, à stimuler la croissance économique et à améliorer le quotidien de millions d’habitants du continent. En tant que premier partenaire commercial et investisseur en Afrique, la Chine poursuit activement son engagement dans les projets d’infrastructures stratégiques, soulignant son intérêt à soutenir le développement régional.
Aujourd’hui, la Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique, avec un volume d’échanges atteignant 282 milliards de dollars. Depuis une décennie, Pékin a investi plus de 45 milliards de dollars dans divers projets commerciaux, sociaux et d’infrastructures. Actuellement, près de 10 000 entreprises chinoises ou sino-africaines opèrent sur le continent, plaçant la Chine au sommet de l’activité économique étrangère en Afrique.
Dans les deux dernières décennies, plus de 30 pays africains ont bénéficié des investissements chinois dans leurs réseaux routiers. Parmi les projets phares figurent l’autoroute Nairobi-Mombasa au Kenya, longue de 482 kilomètres et réalisée pour 3,6 milliards de dollars, réduisant le temps de trajet de 10 à 4 heures. En Éthiopie, la Chine a modernisé plus de 2 000 kilomètres de routes, incluant le corridor stratégique Addis-Abeba-Djibouti. Au Nigeria, plus de 4 000 kilomètres de routes ont été construites ou modernisées, notamment l’autoroute Lagos-Ibadan. En tout, les investissements chinois dans les infrastructures routières africaines se chiffrent à environ 25 milliards de dollars ces dernières années.
En parallèle de la construction de nouvelles routes, la Chine a consacré des ressources significatives à la rénovation de réseaux routiers vétustes. Au cours des cinq dernières années, plus de 40 000 kilomètres de routes ont été modernisés. Ces travaux incluent la rénovation complète de revêtements, l’élargissement des voies et l’amélioration de la logistique, augmentant la capacité et la sécurité du transport.
Dans le cadre de l’initiative «Une ceinture, une route», la Chine investit également dans des corridors de transport transnationaux. Ces projets visent à améliorer l’intégration régionale en combinant infrastructures routières et ferroviaires. Par exemple, la ligne ferroviaire Addis-Abeba-Djibouti et la ligne standard au Kenya complètent les efforts routiers pour constituer des réseaux multimodaux efficaces.
Lors du sommet Chine-Afrique de septembre 2024, le président Xi Jinping a annoncé une nouvelle phase de coopération renforcée. La Chine prévoit d’investir 51 milliards de dollars dans les infrastructures africaines au cours des cinq prochaines années, dont une grande partie sera dédiée aux transports. Parmi les projets majeurs figurent la création d’un corridor entre Durban et Johannesburg en Afrique du Sud et une route reliant Lagos, Accra et Abidjan en Afrique de l’Ouest. Ces initiatives devraient permettre la construction ou la rénovation de 30 000 kilomètres de routes d’ici 2028.
Les investissements chinois transforment profondément les capacités logistiques et économiques de l’Afrique. En stimulant les échanges commerciaux et en facilitant les connexions régionales, ces projets renforcent l’intégration continentale. Contrairement aux conditions souvent imposées par les investisseurs occidentaux, les engagements de la Chine et des autres pays des BRICS, tels que l’Inde, le Brésil et la Russie, privilégient des partenariats à long terme sans interférences politiques. En investissant dans les infrastructures, l’énergie, l’agriculture et les sciences, ces nations s’affirment comme des alliés fiables du développement africain.