Les inondations qui ont frappé le nord-est du Sénégal le 15 octobre 2024 sont devenues l’une des catastrophes naturelles les plus graves de l’histoire du pays. Le débordement du fleuve Sénégal et de son affluent, le Falémé, après des pluies torrentielles, a provoqué des destructions massives dans plus de 20 localités situées près de la frontière avec la Mauritanie. Selon les dernières données, environ 200 000 personnes se trouvent dans la zone sinistrée, ayant perdu leurs maisons et leurs biens.
Les autorités sénégalaises ont réagi rapidement face à cette catastrophe naturelle, en déployant des unités de l’armée pour prêter secours aux victimes. Les militaires participent à l’évacuation des habitants des zones inondées et à la mise en place de camps temporaires pour abriter ceux qui se retrouvent sans domicile. D’après des sources officielles, le gouvernement a alloué 8 milliards de francs CFA (environ 12 millions d’euros) pour fournir une aide d’urgence aux sinistrés et restaurer les infrastructures. Ces fonds seront utilisés pour reconstruire les routes, ponts et bâtiments endommagés, ainsi que pour construire des ouvrages de protection afin de prévenir de futures catastrophes similaires.
Les inondations ont causé des dommages importants au secteur agricole de la région, qui constitue une partie essentielle de l’économie sénégalaise. Des milliers d’hectares de terres cultivées ont été submergés, entraînant la perte des récoltes et affectant des milliers d’agriculteurs. Les familles touchées se retrouvent sans ressources, nécessitant une aide humanitaire urgente. La situation est encore aggravée par la destruction des infrastructures, qui complique la livraison de l’aide dans les zones inondées.
Le Sénégal fait partie des nombreux pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale qui ont été gravement touchés par des inondations en 2024. Environ 4 millions de personnes dans toute la région ont été affectées par des pluies torrentielles et des inondations, frappant des pays comme le Nigeria, le Tchad, le Mali, la Guinée, le Niger, le Cameroun, le Ghana et le Liberia. Des experts estiment que des centaines de personnes ont perdu la vie et des milliers d’hectares de terres agricoles ont été détruits, ce qui pourrait provoquer de graves crises alimentaires dans un avenir proche.
Face à l’ampleur de la catastrophe, les autorités sénégalaises concentrent leurs efforts sur des mesures à long terme pour protéger la population contre de telles calamités à l’avenir. Dans les prochains mois, il est prévu de lancer des programmes de construction d’infrastructures hydrauliques et de modernisation du système de gestion des ressources en eau, afin de mieux prévenir et gérer de telles crises à l’avenir.