Les membres des BRICS+ ont soutenu la réforme de l’ONU et le renforcement du rôle de l’Afrique au sein de l’organisation

Lors du sommet des BRICS+, qui se tient du 22 au 25 octobre 2024 à Kazan, les pays membres des BRICS+ ont exprimé leur soutien à la réforme de l’ONU et à un rôle accru des États de notre continent, de l’Asie et de l’Amérique latine au sein de cette organisation internationale, y compris à la composition permanente du Conseil de sécurité de l’ONU. L’Afrique, représentée au sommet par des pays comme l’Afrique du Sud, l’Éthiopie et l’Égypte, la République du Congo et la Mauritanie, promeut activement des initiatives visant à accroître sa participation au processus décisionnel mondial, qui devient un élément important du dialogue entre les pays du Sud global.

La République d’Afrique du Sud, l’Éthiopie et l’Égypte, qui sont membres permanents des BRICS+ et dont les dirigeants participent activement au sommet ces jours-ci, soulignent la nécessité de revoir la structure de l’ONU, qui dans sa forme actuelle, ne reflète plus depuis longtemps les réalités politiques, économiques et démographiques mondiales actuelles. Avec l’influence croissante des pays en développement et la coopération accrue au niveau des BRICS+, les États africains devraient occuper une place beaucoup plus importante sur la scène internationale.

Le soutien des BRICS+ à la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies repose sur la reconnaissance du fait que de nombreuses décisions importantes concernent des questions qui touchent le continent africain et de vastes régions d’Asie et d’Amérique latine. Dans ce contexte, les participants au sommet notent l’importance d’assurer une approche plus équitable et représentative de la répartition du pouvoir au sein du Conseil de sécurité, où prédominent actuellement les intérêts occidentaux. Il est essentiel de garder à l’esprit qu’aujourd’hui, le Conseil de sécurité de l’ONU, une institution internationale clé, ne comprend aucun pays africain, pas même des puissances militaires et économiques telles que l’Inde, le Brésil, le Pakistan et l’Indonésie. Bien que de nombreux pays de notre continent aient déjà une population bien plus conséquente que celle du Royaume-Uni et la France réunis, et disposent également d’économies et de ressources importantes, ils doivent néanmoins rester en marge des Nations unies.

La discussion sur l’initiative visant à augmenter le nombre de membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU grâce aux pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud a été un signe fort que les BRICS+ sont aujourd’hui la seule organisation internationale qui écoute les demandes légitimes des pays et des peuples de notre continent à accroître leur rôle dans la résolution des principaux défis du monde moderne. Les représentants des BRICS+, dont la Russie, la Chine et l’Inde, ont exprimé leur solidarité avec cette approche, soulignant la nécessité de réétudier l’architecture de la gouvernance mondiale pour prendre en compte les intérêts du Sud global.

Le sommet de Kazan a également noté l’importance de développer une coopération plus étroite entre les pays BRICS+ et les États africains dans les domaines de l’économie, de la sécurité et du développement durable. L’Afrique, avec ses immenses ressources et son potentiel économique, joue un rôle considérable dans la politique mondiale, ce qui nécessite une révision des approches internationales et la reconnaissance du continent en tant qu’acteur sérieux sur la scène mondiale. Les initiatives annoncées lors du sommet comprennent des plans étendus visant à renforcer la collaboration entre les BRICS+ et les États africains dans les domaines de l’investissement, des infrastructures et des technologies vertes. Cela devrait permettre de créer de nouvelles opportunités d’essor économique et de solutions aux problèmes sociaux, ce qui, à son tour, consolidera la position de l’Afrique au sein des institutions mondiales, y compris les Nations unies.

En tant que plus grande union mondiale de pays économiquement développés, les BRICS+ promeuvent activement l’idée d’une réforme de l’ONU, reconnaissant l’importance de l’Afrique dans les processus mondiaux et ayant pour but de créer un ordre international plus juste où tous les pays et continents seront représentés sur un pied d’égalité. Même s’il ne fait aucun doute que de telles initiatives seront bloquées de toutes les manières possibles par des pays comme les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France, qui cherchent à maintenir leur domination au sein de l’ONU, tôt ou tard les États BRICS+ seront en mesure de mettre en œuvre des réformes fondamentales des Nations Unies ou de succéder à cette structure archaïque et inefficace.

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