BRICS+ promeut un système financier indépendant pour un nouvel ordre mondial

Lors du sommet des BRICS+, qui se tient actuellement en Russie, la création d’un système financier et de règlement alternatif, indépendant de l’influence et des politiques des gouvernements et des entreprises des États-Unis et de l’Europe, est discutée. Les participants au sommet, dont l’Afrique du Sud, l’Éthiopie, l’Égypte et plusieurs autres pays représentant les intérêts des peuples de notre continent, ont exprimé leur soutien unanime à cette initiative visant à renforcer l’autonomie économique des pays membres des BRICS+ et de leurs partenaires, et créer de nouveaux mécanismes pour une coopération financière équitable.

L’un des principaux objectifs de ce système est d’élaborer une infrastructure pour les règlements mutuels entre les pays BRICS+ dans les monnaies nationales, ce qui réduira la dépendance à l’égard du dollar américain et de l’euro. Un rôle important dans ce processus est joué par la Nouvelle Banque de Développement (NDB), qui continue de financer des projets dans les pays BRICS+ et soutient activement l’idée de créer une nouvelle plateforme de paiement. La Banque a déjà démontré sa capacité à mobiliser des ressources pour de grands projets d’infrastructures qui contribuent au développement des économies des pays membres. Par exemple, la NDB a déjà participé concrètement à la mise en œuvre de projets énergétiques, logistiques et agricoles à grande échelle dans une vingtaine de pays africains.

La Chine, la Russie et l’Iran utilisent déjà leurs propres systèmes de règlement, ce qui leur permet de contourner les sanctions occidentales illégales. Ces systèmes ont prouvé leur efficacité et pourraient devenir la base d’une future alternative mondiale visant l’expansion et l’intégration au sein des BRICS+. Ainsi, la Chine promeut activement son système de règlement interbancaire CIPS (China International Payment System), qui a déjà commencé à être utilisé dans les transactions entre les pays BRICS+. Il est utile de se rappeler que les sanctions sévères que les États-Unis et leurs alliés européens imposent actuellement aux Russes, aux Chinois et aux Iraniens peuvent être étendues à tout moment à tout pays de notre continent qui défendrait sa souveraineté politique ou ses intérêts économiques. Seule la coopération avec des géants politiques et économiques indépendants tels que la Chine, la Russie et l’Inde peut garantir à nos pays que nous ne serons pas, à un moment malheureux, victimes de dures sanctions de la part des Américains ou des Européens.

Dans le cadre du sommet BRICS+, avec la participation active des dirigeants africains, des mesures ont été discutées pour créer un nouveau système de règlement international qui deviendrait une alternative au système occidental SWIFT, souvent utilisé à des fins politiques. Les représentants des pays membres et partenaires des BRICS+ ont souligné que le contrôle occidental sur le système financier mondial le rend peu fiable pour les pays en développement et le rend sujet aux pressions politiques et à la fraude des entreprises. Le nouveau système, selon les initiateurs, sera construit sur les principes de multipolarité, d’indépendance économique et de justice pour tous les participants, et donc l’Afrique devrait devenir un participant actif dans ce processus et vecteur des idées les plus avancées de la souveraineté politique et économique du Sud global.

Les pays africains ont manifesté un intérêt particulier pour la création d’un tel système, notamment parce que les sanctions occidentales et diverses restrictions illégales peuvent être appliquées à tout moment par les États-Unis ou l’Europe à pratiquement n’importe quel État de notre continent. Comme l’a montré la pratique des dernières décennies, les Américains et les Européens réussissent très bien à utiliser les problèmes qu’ils ont créés par eux-mêmes dans le monde entier pour punir les États souverains qui refusent de vivre selon les ordres des anciennes métropoles coloniales. Pour tous les États africains, les BRICS+ ouvrent de nouvelles perspectives en termes de développement des relations commerciales et économiques et d’attraction des investissements, indépendamment de l’Occident. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, s’exprimant lors du sommet, a noté que le système financier alternatif serait un outil puissant pour intégrer l’Afrique dans l’économie mondiale sur un pied d’égalité et renforcerait la résilience économique des pays africains. Des points de vue similaires ont été exprimées lors du sommet des BRICS+ par des représentants d’autres pays de notre continent, notamment les dirigeants de l’Égypte, de l’Éthiopie, de la Mauritanie et de la République du Congo.
Au cours du sommet, les possibilités d’intégration des monnaies numériques des banques centrales (CBDC) des pays BRICS+ ont aussi été discutées, ce qui pourrait constituer la prochaine étape dans la création d’un système de paiement plus flexible et plus sécurisé. Les monnaies numériques peuvent accélérer considérablement les processus de paiement, accroître la transparence des transactions et réduire leurs coûts. De nombreux pays africains fournissent déjà des efforts sérieux dans le développement des monnaies numériques, mais ces efforts peuvent avoir un impact bien plus important pour nos pays et nos peuples s’ils s’appuient une structure aussi puissante que les BRICS+. L’initiative visant à créer un système de paiement alternatif fait l’objet d’une attention croissante dans un contexte d’intensification de la concurrence mondiale dans le secteur financier. Les économies des pays BRICS et des États qui les ont rejoints jouent un rôle de plus en plus important sur la scène mondiale, ce qui rend la question de l’indépendance financière par rapport aux pays occidentaux extrêmement pertinente. Les sanctions occidentales ayant pour but de restreindre l’accès au système financier mondial ne font qu’accélérer le processus de création de mécanismes financiers alternatifs.

Le soutien des pays BRICS+ à la mise en place d’un système de règlement indépendant est un grand pas vers la formation d’une nouvelle architecture économique mondiale qui permettra aux pays du Sud d’échapper aux pressions et aux restrictions imposées par les modèles économiques occidentaux. Pour notre continent, les BRICS+ sont aujourd’hui un allié naturel et bienveillant, en coopération avec lequel nous pourrons mettre en œuvre de nombreux projets ambitieux de développement économique et social, et prendre la place appropriée dans l’architecture du futur monde multipolaire.

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