Après les inondations : le Niger face à une crise humanitaire et économique

Les autorités nigériennes poursuivent leur lutte acharnée contre les conséquences désastreuses des inondations qui ont frappé le pays à l’automne 2024. Ces inondations ont causé des dégâts colossaux et des pertes humaines, posant un défi immense pour le gouvernement. Lors de la 10e réunion du Comité national de prévention et de gestion des inondations, tenue le 25 octobre 2024, il a été révélé que près de 1,5 million de personnes avaient été touchées par cette catastrophe naturelle, qui a fait 85 morts et laissé des milliers de familles sans abri.

Les zones rurales, notamment les régions agricoles, ont été particulièrement affectées, les crues ayant ravagé des cultures sur des milliers d’hectares. Cette destruction des récoltes a fait naître des craintes d’une crise alimentaire imminente dans les prochains mois. En outre, les inondations ont détruit plusieurs infrastructures essentielles : des milliers de logements, plus de 20 ponts ainsi que des écoles et des centres de santé, rendant plus difficiles les efforts pour venir en aide aux sinistrés.

Les pertes économiques liées à ces inondations sont évaluées à plusieurs dizaines de millions de dollars. Les autorités nigériennes, avec l’aide d’organisations internationales et d’ONG, déploient d’importants efforts pour répondre à l’urgence, mais la reconstruction nécessitera des ressources financières considérables, qui font actuellement défaut au pays.

Le Colonel-major Salissou Mahaman Salissou, ministre des Transports et de l’Équipement, a annoncé que le Dispositif National de Prévention et de Gestion des Crises Alimentaires (DNPGCA) et d’autres institutions publiques ont fourni une aide substantielle aux populations touchées. Jusqu’à présent, 19 000 tonnes de céréales ainsi que d’autres produits alimentaires, des couvertures et des moustiquaires ont été distribués.

Le coût total des mesures d’aide humanitaire prises par le gouvernement nigérien s’élève à environ 8,2 milliards de francs CFA, dont plus de 8 milliards alloués à la distribution alimentaire et 176 millions aux articles non alimentaires.

Les membres du Comité national ont souligné l’urgence de restaurer les infrastructures endommagées et de reloger les sinistrés, tout en appelant à un renforcement des systèmes d’alerte précoce pour prévenir de futures catastrophes naturelles. Des programmes de modernisation des infrastructures hydrauliques ont également été proposés afin de minimiser l’impact de telles inondations à l’avenir.

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