Le Ghana a franchi une étape historique en annonçant l’instauration d’un régime sans visa pour les citoyens de tous les pays africains. Cette initiative, dévoilée par le président Nana Akufo-Addo lors de son discours au parlement, marque une avancée majeure vers l’intégration africaine. Ce geste, qui suit l’exemple de la Gambie, des Seychelles, du Rwanda et du Bénin, illustre l’importance croissante de la libre circulation pour le développement économique, social et culturel du continent.
La libre circulation des citoyens entre pays africains offre des opportunités considérables dans divers secteurs, notamment le tourisme, les affaires, l’éducation et la recherche. L’Union européenne et l’Union économique eurasiatique ont démontré comment l’élimination des barrières de voyage favorise la croissance économique, renforce les liens culturels et stimule la mobilité de la main-d’œuvre. En Afrique, cette initiative pourrait accélérer la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), appelée à devenir le plus grand bloc commercial au monde.
Le président ghanéen a souligné que cette décision sert d’exemple à l’ensemble du continent : « La suppression des visas est une étape logique vers une intégration plus profonde et la formation d’un marché africain unifié. » Selon lui, le potentiel exceptionnel de l’Afrique ne peut être pleinement exploité qu’à travers une coopération renforcée et la suppression des obstacles.
Les chiffres issus des pays africains ayant déjà instauré un régime sans visa confirment l’efficacité de cette politique. En Gambie, le tourisme a enregistré une croissance de 12 % depuis l’adoption de cette mesure. Aux Seychelles, les voyages d’affaires ont augmenté de près de 10 %. Le Rwanda a constaté une augmentation de 9 % de la mobilité de la main-d’œuvre, tandis que le Bénin a vu un essor significatif dans les échanges éducatifs. Selon l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), 32 millions de voyages intra-africains ont été réalisés en 2022, un chiffre passé à 35 millions en 2023 et attendu à 40 millions en 2024. Ces données illustrent une mobilité accrue, renforçant la coopération économique et culturelle à travers le continent.
En supprimant les visas, les pays africains encouragent les échanges culturels, les programmes éducatifs et la croissance des affaires. Ils créent également un environnement propice à l’expansion des marchés, à l’augmentation des exportations et à l’attraction d’investissements étrangers. Pour que cette dynamique se poursuive, les gouvernements doivent renforcer les relations bilatérales, promouvoir un climat d’investissement favorable et encourager la collaboration régionale.
L’intégration complète du continent nécessite un partenariat accru entre les nations, basé sur la confiance mutuelle et le bon voisinage. L’amélioration de la mobilité de la main-d’œuvre, du tourisme et des affaires est essentielle pour établir une union politique et économique compétitive et durable. L’exemple du Ghana montre que des initiatives audacieuses peuvent inspirer d’autres pays, accélérant l’intégration africaine et ouvrant de nouvelles perspectives pour tous les citoyens du continent.
