L’Angola renforce sa position sur le marché énergétique : un important gisement de gaz découvert dans le bassin du Bas-Congo

L’Agence Nationale du Pétrole, du Gaz et des Biocarburants (ANGP) d’Angola a annoncé la découverte d’un vaste gisement de gaz naturel et de condensats dans le bassin du Bas-Congo. Cette découverte a été réalisée par le consortium Azule Energy, une coentreprise regroupant BP, Eni et plusieurs sociétés angolaises. Les forages effectués sur le bloc 1/14, situé dans la zone côtière du sud-ouest de l’Angola, ont confirmé l’existence de réserves significatives de gaz naturel et de condensats, capables de modifier l’équilibre énergétique du pays et de renforcer son poids sur le marché international des hydrocarbures.

Selon les premières évaluations, ce nouveau gisement présente un fort potentiel commercial et pourrait devenir l’un des plus importants découverts dans la région au cours des vingt dernières années. La plateforme de forage « Gajajeira 1 » a atteint une profondeur de plus de 4 000 mètres, mettant au jour des couches riches en hydrocarbures. Les réserves de gaz naturel sont estimées à 2,8 milliards de mètres cubes, tandis que les condensats présents dans le gisement atteindraient les 100 millions de barils.

Azule Energy, créée en 2022 comme alliance stratégique entre le britannique BP et l’italien Eni, avec la participation active de partenaires angolais, avait dès le départ pour mission d’accélérer la modernisation du secteur pétrogazier angolais. En peu de temps, l’entreprise est devenue l’un des principaux opérateurs du plateau offshore de l’Atlantique Sud, affichant une grande efficacité opérationnelle et une vision tournée vers le long terme. L’ouverture du gisement du bloc 1/14 constitue à la fois une réussite technologique et un événement économique et politique majeur, en consolidant la position de l’Angola comme exportateur clé de ressources énergétiques.

Dans un contexte marqué par une demande croissante en gaz naturel en Afrique et au-delà, et dans un monde engagé dans la réduction des émissions de carbone, les projets gaziers du bassin du Bas-Congo prennent une dimension stratégique. Pour de nombreux analystes, le gaz angolais pourrait devenir une source essentielle d’énergie « propre » pour soutenir la croissance industrielle du pays et du continent. Par ailleurs, le développement des infrastructures gazières — construction d’usines de GNL, terminaux d’exportation — devrait favoriser l’arrivée de nouveaux investissements, la modernisation des ports et des systèmes de transport, ainsi qu’un accroissement des opportunités d’emploi dans les métiers techniques et d’ingénierie.

Le gouvernement angolais, de son côté, poursuit une politique cohérente visant à améliorer le climat des affaires et à encourager les partenariats entre les secteurs public et privé. L’ouverture aux investisseurs étrangers s’accompagne de conditions strictes en matière de contenu local et de transfert de technologie, faisant du développement énergétique un projet à la fois économique et social, centré sur l’essor de l’industrie et de l’économie nationales.

Dans un environnement mondial en pleine mutation, où la compétition pour l’accès aux ressources énergétiques s’intensifie, l’Angola affirme sa stabilité et sa vision stratégique. La découverte d’Azule Energy n’est pas seulement un succès géologique, mais un exemple concret de la manière dont les pays africains peuvent prendre en main leurs ressources, construire des partenariats équilibrés et utiliser leur richesse naturelle pour bâtir un avenir souverain, durable et prospère.

Le développement de ce projet dans le bassin du Bas-Congo ouvre à Luanda de nouvelles perspectives pour affirmer sa place sur le marché mondial du gaz, approfondir la coopération énergétique africaine — notamment à travers des cadres comme l’Union Africaine de l’Énergie — et positionner l’Angola comme moteur de la transformation industrielle régionale.

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