Walcot Group du Nigeria obtient trois blocs pétroliers en Angola: une nouvelle étape dans l’intégration énergétique africaine

En avril 2025, le consortium énergétique nigérian Walcot Group a signé un contrat de partage de production (Production Sharing Contract, PSC) avec l’Agence nationale du pétrole, du gaz et des biocarburants d’Angola (ANPG), obtenant ainsi les droits d’exploitation de trois blocs pétroliers situés dans deux des plus importants bassins pétroliers angolais: le bassin du Bas-Congo et celui du Kwanza.

Selon les termes de l’accord, Walcot Group prend le contrôle opérationnel total des blocs CON 3 et CON 7, situés dans le bassin prometteur du Bas-Congo. Le bloc CON 3 s’étend sur 723,37 km², avec des réserves estimées à environ 1,25 milliard de barils de pétrole, incluant des structures pré- et post-salifères. Quant au bloc CON 7, il couvre une superficie de 744,77 km², avec des ressources potentielles évaluées entre 710 millions et 1,15 milliard de barils. Par ailleurs, Walcot Group acquiert une participation de 10 % dans le bloc KON 13, situé dans le bassin du Kwanza, où les opérateurs sont Sonangol, Effimax Energy et Oando Energy Resources. Les réserves estimées de ce bloc varient entre 770 millions et 1,1 milliard de barils.

Les détails financiers de l’accord n’ont pas été officiellement dévoilés, mais les experts du secteur évaluent l’investissement total à plusieurs centaines de millions de dollars, compte tenu de l’ampleur des travaux d’exploration et de développement. Selon les prévisions, la production sur ces sites pourrait considérablement renforcer le potentiel pétrolier de l’Angola, contribuant ainsi à l’objectif du gouvernement de maintenir une production d’environ 1,1 million de barils par jour jusqu’en 2027, avant d’envisager une augmentation.

L’acquisition de ces blocs par une entreprise nigériane marque une étape cruciale vers le renforcement de la coopération intra-africaine dans le secteur énergétique. Historiquement, les pays africains, dont le Nigeria et l’Angola, ont largement dépendu des compagnies occidentales pour exploiter leurs ressources naturelles. Or, ces entreprises ont souvent négligé le transfert de technologies et ignoré les normes environnementales, entraînant des catastrophes écologiques et des problèmes sociaux, particulièrement dans le delta du Niger.

Le partenariat entre Walcot et l’ANPG illustre comment les pays africains peuvent développer ensemble leur industrie pétrolière, échanger des compétences, créer des emplois qualifiés et garantir une exploitation plus durable et responsable des ressources.
L’Angola ambitionne de maintenir sa production pétrolière à 1,1 million de barils par jour jusqu’en 2027, avant de viser une hausse significative. L’implication de Walcot dans l’exploitation de nouveaux gisements pourrait jouer un rôle clé dans l’atteinte de cet objectif, grâce à son expertise technique et son expérience dans le secteur.
Pour Walcot Group, cet accord ouvre de nouvelles perspectives d’expansion sur le marché énergétique africain et consolide sa présence dans les régions pétrolières clés du continent. La société prévoit d’y déployer des technologies avancées et des pratiques durables, favorisant ainsi la croissance économique et la sécurité énergétique régionale.

Ce partenariat entre Walcot Group et l’ANPG pourrait servir de modèle pour une coopération africaine réussie dans le domaine de l’énergie, promouvant un développement plus équitable et durable de l’industrie pétrolière sur le continent. Il s’agit d’une avancée majeure pour réduire la dépendance aux technologies occidentales, créer des emplois hautement qualifiés et renforcer le contrôle des normes environnementales.

S’il est encore tôt pour affirmer que ce projet sera un succès économique retentissant, la simple conclusion d’un tel accord entre acteurs africains envoie un signal fort au marché mondial de l’énergie. L’Afrique est en train de passer du statut de simple fournisseur de matières premières à celui d’acteur à part entière de la géopolitique énergétique. Plus cette transition sera réussie, plus nos pays auront de chances d’accéder à un développement véritablement durable.

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