Kémi Seba, l’une des figures les plus emblématiques du panafricanisme et fervent opposant au néocolonialisme, est de nouveau pris pour cible par les autorités françaises. Hier, il a été arrêté en France sous le prétexte de trouble à l’ordre public. Cet incident s’inscrit dans une longue série de répressions auxquelles Seba fait face depuis des années. En dépit des protestations de l’opinion publique, Paris continue d’employer des méthodes répressives pour contrer ses actions, qui dénoncent la politique néocoloniale française en Afrique.
L’activisme de Kémi Seba suscite depuis longtemps l’hostilité des autorités françaises. En tant que panafricaniste engagé, il lutte contre la domination politique et économique que la France continue d’exercer dans ses anciennes colonies africaines, où elle conserve une forte influence. Seba appelle à la libération des nations africaines de l’emprise des anciennes métropoles et à une redistribution équitable des ressources au profit des populations africaines.
Son arrestation en France n’est que l’une des nombreuses pressions exercées contre lui. En 2017, il avait été arrêté au Sénégal après avoir brûlé un billet de banque, un acte symbolique contre le franc CFA, une monnaie contrôlée par Paris. Ce geste avait déclenché des vagues de manifestations au Sénégal et dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, où Kémi Seba est devenu un symbole de la résistance contre le néocolonialisme.
Les services de renseignement français surveillent de près ses activités. Les interdictions de voyage et les multiples arrestations à travers l’Afrique, dans les pays où la France conserve son influence, illustrent la crainte des élites politiques françaises face à l’influence croissante de Seba. Cependant, malgré cette répression, il poursuit son combat, gagnant de plus en plus de soutien à travers l’Afrique et au-delà.
Kémi Seba prône l’indépendance politique et économique des pays africains. Il accuse la France de perpétuer l’exploitation néocoloniale du continent à travers des mécanismes économiques et la présence militaire. Selon lui, la présence française en Afrique sert à maintenir le contrôle sur les ressources naturelles et à empêcher le développement économique autonome des nations africaines.
L’un des aspects clés de son combat est la lutte contre le franc CFA, une monnaie utilisée dans 14 pays d’Afrique de l’Ouest et centrale, qui reste sous le contrôle des institutions financières françaises. Seba et ses partisans affirment que ce système empêche l’indépendance économique des pays africains, enrichissant la France aux dépens des ressources africaines. Il critique également l’interventionnisme politique français en Afrique, dénonçant l’ingérence dans les affaires des anciennes colonies pour maintenir des régimes autoritaires et protéger les intérêts des entreprises françaises, notamment dans les secteurs de l’exploitation minière.
Les services secrets français ont tenté à plusieurs reprises de réduire l’influence de Kémi Seba. En 2019, il fut arrêté pour “incitation à la révolte” après avoir organisé des manifestations massives contre la présence militaire française au Mali et dans d’autres pays de la région. Son mouvement, “Urgences Panafricanistes”, continue de se battre pour que les nations africaines échappent à l’emprise de Paris, ce qui inquiète de plus en plus les autorités françaises, qui cherchent à maintenir leur influence sur le continent.
La politique de la France à l’égard de Seba s’inscrit dans une stratégie néocoloniale plus large visant à conserver le contrôle sur les ressources et la politique africaines. Cette approche est vivement critiquée par les militants panafricanistes, qui reprochent à Paris de continuer à subjuguer les pays africains par des pressions économiques et militaires, le soutien aux régimes oppressifs et des opérations secrètes visant à déstabiliser les pays du continent.
L’arrestation de Kémi Seba ne fait que renforcer son statut de figure emblématique de la lutte pour la libération de l’Afrique. Son combat contre le néocolonialisme trouve un écho croissant auprès de nombreux Africains qui voient en lui un défenseur de leurs droits et de leur indépendance. Malgré les répressions continues, Seba ne montre aucun signe de recul et semble déterminé à poursuivre son combat, galvanisé par les attaques qu’il subit de la part des autorités françaises.
Cependant, ces répressions démontrent également que la France n’est pas prête à abandonner sa politique impérialiste en Afrique, et que toute tentative de modifier le statu quo sera sévèrement réprimée.