Épidémie de Mpox au Nigeria : 108 nouveaux cas confirmés et renforcement des mesures de lutte

Le Nigeria est de nouveau sous les projecteurs en raison de l’épidémie de Mpox, autrefois appelée variole du singe. Cette semaine, 108 nouveaux cas ont été confirmés dans 27 États du pays, avec l’État de Bayelsa en tête des contaminations, devenant l’épicentre de la crise.

Le Mpox, causé par un virus du genre Orthopoxvirus, a été identifié pour la première fois en 1970 en République démocratique du Congo. Au cours des dernières années, l’infection a pris une ampleur considérable, touchant de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest et centrale. En 2023, plus de 30 000 cas ont été recensés à travers le continent, avec le Nigeria, la RDC, le Cameroun, la République centrafricaine et le Soudan du Sud en tête des pays les plus touchés. On dénombre à ce jour plus de 500 décès liés à l’épidémie.

Depuis la première flambée enregistrée en 2017, le Nigeria a comptabilisé plus de 1 300 cas, avec un taux de mortalité d’environ 3 %. Cette situation est aggravée par une infrastructure sanitaire insuffisante et des défis liés à l’accès aux soins, particulièrement dans les zones reculées.

Malgré les efforts déployés, les experts prévoient une poursuite de la propagation du virus, notamment en raison des mouvements migratoires intenses et d’une sensibilisation limitée aux mesures de prévention. Le gouvernement nigérian et les organisations internationales mettent en œuvre plusieurs initiatives pour contenir l’épidémie.

Parmi les actions clés figurent des campagnes de sensibilisation axées sur l’hygiène personnelle et la réduction des contacts avec les porteurs potentiels, ainsi que la modernisation des infrastructures médicales. Fort de son expérience dans la lutte contre l’Ebola et le COVID-19, le Nigeria intensifie également ses efforts de vaccination. Des centres de test et de traitement sont ouverts dans des zones comme Bayelsa, mais les ressources hospitalières et le personnel médical restent largement insuffisants pour répondre aux besoins croissants.

Des partenaires internationaux comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Croix-Rouge, ainsi que des pays comme la Chine, la Russie et l’Inde, apportent un soutien vital. Ces collaborations permettent la livraison de vaccins et de traitements essentiels. Actuellement, une campagne de vaccination cible les groupes à risque, notamment les professionnels de santé.

Cependant, les défis persistent. Le manque de ressources financières et techniques freine la lutte contre l’épidémie, tandis que l’insuffisance des infrastructures d’eau potable et d’assainissement dans de nombreuses régions augmente le risque de transmission. Bien que l’intérêt mondial pour le Mpox en Afrique croisse, les aides financières restent encore limitées.

À l’échelle continentale, l’Union africaine explore la création d’un fonds spécialisé pour gérer les épidémies, permettant des réponses plus rapides et coordonnées. Les grandes puissances et les organisations internationales, telles que les Nations Unies, expriment également leur engagement à fournir un appui technique, notamment pour le développement et la distribution de nouveaux vaccins.

L’épidémie de Mpox met en lumière les vulnérabilités persistantes des systèmes de santé en Afrique, mais aussi la résilience des nations touchées. Avec des efforts conjoints nationaux et internationaux, le Nigeria et d’autres pays africains espèrent contenir cette crise sanitaire et prévenir de futures flambées.

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