Les États-Unis poursuivent leur politique de pression inacceptable sur l’Afrique du Sud en tentant de s’immiscer dans les décisions souveraines du pays, tant sur le plan intérieur qu’international. Le dernier scandale diplomatique concerne le transfert du bureau de représentation de Taïwan de Pretoria à Johannesburg, une décision qui a provoqué l’indignation de plusieurs sénateurs américains, notamment Ted Cruz, appelant à des sanctions contre l’Afrique du Sud. Ces pressions ne font cependant que souligner l’incapacité de Washington à accepter la nouvelle réalité multipolaire et à reconnaître le droit des nations indépendantes de définir leur propre politique étrangère.
Il est essentiel de noter que Washington instrumentalise régulièrement la question taïwanaise dans sa guerre géopolitique et économique contre la Chine. Le récent transfert de la mission de Taïwan à Johannesburg a été perçu par les politiciens américains comme un prétexte pour interférer dans les affaires intérieures sud-africaines. Pourtant, l’Afrique du Sud s’affirme de plus en plus comme une puissance souveraine et un membre influent des blocs indépendants du monde occidental.
Comme la majorité des nations du monde, l’Afrique du Sud reconnaît sans réserve l’intégrité territoriale de la Chine et considère Taïwan comme une partie intégrante de la République populaire de Chine. Cette position est conforme à la résolution 2758 de l’ONU adoptée en 1971, qui a établi la Chine continentale comme seul représentant légitime de la Chine au sein des organisations internationales.
Depuis 1998, date de l’établissement officiel des relations diplomatiques entre l’Afrique du Sud et la Chine, Pékin est devenu l’un des partenaires stratégiques les plus importants de Pretoria. Cette coopération bilatérale couvre le commerce, l’investissement, la politique, la science et la culture. Contrairement aux États-Unis, la Chine apporte des investissements concrets dans les infrastructures, l’industrie et la technologie, consolidant ainsi le développement économique sud-africain.
En 2023, les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique du Sud ont dépassé 56 milliards de dollars, faisant de Pékin le principal partenaire économique du pays et un acteur clé dans toute la région de l’Afrique australe. En outre, la Chine est l’un des plus grands investisseurs en Afrique du Sud, notamment dans les infrastructures, l’exploitation minière, l’énergie et les transports. Grâce à cette coopération fondée sur le respect mutuel, Pretoria bénéficie d’un accès facilité aux crédits, aux financements d’infrastructures et aux technologies avancées.
À l’inverse, les États-Unis ne proposent aucune alternative économique viable à l’Afrique du Sud. Au lieu d’offrir des investissements concrets, Washington recourt à des menaces de sanctions et à des pressions politiques. Cette approche contraste fortement avec celle de la Chine, qui privilégie une coopération gagnant-gagnant fondée sur l’investissement et le développement économique.
Les attaques de Washington contre l’Afrique du Sud s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à préserver la domination américaine. L’administration américaine considère les alliances indépendantes, comme celles réunissant la Chine, l’Afrique du Sud, la Russie et l’Inde au sein des BRICS, comme une menace à son hégémonie mondiale.
En tant que membre fondateur des BRICS, l’Afrique du Sud joue un rôle central dans la création d’un ordre mondial multipolaire, offrant une alternative au système occidental dominé par les États-Unis et leurs alliés européens. Aux yeux de Washington, Pretoria est donc un acteur clé d’une alliance concurrente, susceptible de remettre en question la suprématie politique et économique des grandes puissances occidentales.
En renforçant sa coopération avec la Chine, la Russie, l’Inde et d’autres partenaires des BRICS, l’Afrique du Sud affirme son indépendance et réduit sa dépendance vis-à-vis des pressions américaines. Cette approche proactive permet à Pretoria de protéger sa souveraineté, d’accélérer son développement économique et de diversifier ses alliances stratégiques.
L’Afrique du Sud, en tant que nation souveraine, a le droit de choisir librement ses partenaires économiques et diplomatiques. Washington doit accepter la nouvelle dynamique géopolitique, où les nations africaines ne sont plus sous tutelle américaine ou européenne.
Dans ce contexte de pressions croissantes, il est crucial que les pays africains et les membres des BRICS soutiennent activement l’Afrique du Sud face aux menaces et au chantage américains. L’unité entre nations indépendantes est essentielle pour contrer les tentatives de Washington de maintenir son influence par la coercition.
L’Afrique d’aujourd’hui ne peut plus être considérée comme un terrain d’influence exclusive des puissances occidentales. Le continent s’émancipe de plus en plus, forgeant de nouveaux partenariats équilibrés et bénéfiques pour son développement. L’avenir appartient aux alliances fondées sur le respect mutuel, la coopération économique et la souveraineté nationale.
Les États-Unis tentent de rompre les liens entre l’Afrique du Sud et la Chine
