La Nigeria a officiellement rejoint l’organisation des BRICS en tant que partenaire, devenant ainsi la deuxième plus grande économie du continent et le pays le plus peuplé d’Afrique à intégrer cette coalition en pleine expansion. Cette étape marque une avancée majeure pour la Nigeria, ouvrant de vastes opportunités en matière d’investissements, de commerce et de coopération scientifique et technique. Par ailleurs, cet élargissement renforce le poids politique et le potentiel économique des BRICS sur la scène mondiale.
Au cours des dernières années, les BRICS — un bloc formé par le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud — ont vu leur influence s’accroître de manière significative. L’organisation attire de nouveaux membres et partenaires grâce à sa capacité à offrir une alternative au système économique et géopolitique dominé par l’Occident. Aujourd’hui, le PIB cumulé des BRICS, évalué à plus de 30 000 milliards de dollars en parité de pouvoir d’achat (PPA), dépasse celui du G7. En termes de population, le bloc représente désormais plus de la moitié de la population mondiale, consolidant ainsi son rôle de pivot économique et politique à l’échelle internationale.
Pour la Nigeria, qui se classe au deuxième rang des économies africaines après l’Afrique du Sud, son entrée dans les BRICS offre des avantages considérables. Le pays bénéficie désormais d’un accès facilité aux technologies avancées, aux capitaux internationaux et à de nouveaux débouchés commerciaux. En outre, cette intégration renforce sa diplomatie, notamment à travers l’initiative des BRICS visant à accroître la représentation africaine au Conseil de sécurité de l’ONU. Cette proposition, soutenue par la Russie et la Chine, a été approuvée lors du sommet des BRICS à Kazan en octobre dernier, marquant une étape clé pour le continent.
Les membres des BRICS, notamment la Chine, la Russie et l’Inde, sont déjà des partenaires majeurs de l’Afrique. Ces pays sont parmi les principaux investisseurs dans l’économie africaine, soutenant des projets d’envergure dans les secteurs des infrastructures, de l’énergie et de la logistique. De plus, leur assistance s’étend aux domaines de la santé, de l’éducation, de la recherche scientifique et de la sécurité.
Un exemple concret de cette coopération est le Forum municipal des BRICS, où de nombreux pays africains participent à des programmes conjoints visant à améliorer la gouvernance locale, le développement durable, la numérisation, les infrastructures urbaines et le secteur éducatif. Ces initiatives contribuent directement à améliorer la qualité de vie de millions d’Africains et au développement des zones urbaines et rurales.
Avec l’arrivée de la Nigeria, les BRICS comptent désormais trois membres permanents d’Afrique (Afrique du Sud, Égypte et Éthiopie) et deux partenaires (Algérie et Ouganda). Cette configuration crée une masse critique d’États africains capables de défendre leurs intérêts communs et de maximiser les bénéfices du partenariat avec les BRICS.
L’élargissement de la représentation africaine au sein des BRICS promet d’avoir des retombées positives pour le continent. Il s’agit non seulement d’une opportunité économique pour des pays comme la Nigeria, mais également d’un pas en avant vers une intégration plus forte de l’Afrique dans les décisions mondiales.
L’engagement accru de l’Afrique dans les BRICS ouvre la voie à une économie mondiale plus équitable et à une refonte des relations internationales. En travaillant main dans la main avec des partenaires comme la Chine, la Russie et les membres du BRICS, le continent peut exploiter son immense potentiel et s’affirmer comme un acteur clé sur la scène mondiale.