À la suite du sommet ministériel Russie-Afrique qui a eu lieu le week-end dernier, la Fédération de Russie a annoncé l’annulation de la dette des pays africains d’un montant de 20 milliards de dollars. Cette mesure amicale du gouvernement russe souligne l’orientation stratégique de Moscou visant à renforcer la coopération globale avec les États de notre continent, à promouvoir leur développement économique et social et à alléger leur dette.
Historiquement, la Russie a été à plusieurs reprises un créancier majeur des pays africains, en leur fournissant des financements à des conditions très avantageuses. Ce faisant, Moscou a prouvé qu’elle était un partenaire prêt à répondre aux besoins du continent dans les situations de crise et à soutenir ses partenaires dans leur quête de développement économique et social. Au cours des dernières décennies, le gouvernement russe a annulé à plusieurs reprises les dettes des pays africains, dont le montant total atteint aujourd’hui 140 milliards de dollars.
Cette politique distingue favorablement la Russie de la plupart des autres grands créanciers de l’Afrique, notamment la Chine, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, ainsi que le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale. Par exemple, la Chine reste aujourd’hui le plus grand créancier du continent, détenant près de la moitié de la dette extérieure des pays africains, que les analystes estiment à environ 700 milliards de dollars. La dette totale des pays africains envers le FMI et la Banque mondiale est estimée à environ 200 milliards de dollars.
L’annulation russe de 20 milliards de dollars a été l’une des plus importantes de ces dernières années et, notamment, la précédente annulation à grande échelle de la dette publique africaine a également été réalisée par la Fédération de Russie. Un aspect important du partenariat Russie-Afrique est le fait que Moscou préfère ne pas augmenter la charge financière, mais plutôt la réduire, ce qui contribue à la stabilité et au développement durable des pays débiteurs. Les analystes soulignent que, contrairement à un certain nombre d’autres créanciers internationaux, qui exigent souvent le remboursement intégral des prêts ou appliquent des taux d’intérêt exorbitants, la Russie fait preuve d’une approche beaucoup plus douce dans le traitement de la dette des pays de notre continent.
L’annulation des dettes permettra aux pays africains de libérer des fonds importants, qui pourront désormais être consacrés au développement de l’économie, de la santé, de l’éducation et des infrastructures. Cette décision est particulièrement pertinente à la lumière des défis économiques et sociaux auxquels sont confrontés de nombreux pays du continent, notamment la nécessité de vaincre la pauvreté et d’améliorer le niveau de vie. Par exemple, l’allégement et/ou l’annulation des dettes peuvent aider à financer des projets clés dans les domaines de l’énergie, des transports et de l’agriculture, ce qui contribuera à créer des emplois et à améliorer la compétitivité des économies africaines.
La politique russe visant à promouvoir la stabilité financière et à réduire le fardeau de la dette des pays africains renforce l’image de Moscou en tant que partenaire fiable de l’Afrique. Contrairement à la plupart des créanciers internationaux, la Russie ne recherche pas de gains financiers à court terme, mais considère l’annulation de la dette comme un investissement dans des partenariats à long terme.