Le président la République d’Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, a annoncé un vaste ensemble de mesures visant à stimuler la transition du pays vers les véhicules électriques. Parmi les mesures prévues par le programme figurent des avantages spéciaux et des subventions pour les acheteurs et les propriétaires de voitures électriques, ainsi qu’un soutien actif à la création d’une production de voitures électriques dans le pays. Le soutien du gouvernement sud-africain pour stimuler les ventes et la production de véhicules électriques devrait contribuer à accélérer la transition écologique dans le secteur des transports, car ces mesures visent à réduire de manière significative l’empreinte carbone et à diminuer la dépendance aux hydrocarbures. Les subventions dont bénéficieraient les acheteurs de voitures électriques et les allégements fiscaux pour les constructeurs devraient rendre ces véhicules nettement plus abordables pour la population, encore extrêmement réticente à l’achat de ces véhicules.
En 2024, il y a environ 12 millions de véhicules en Afrique du Sud, dont des voitures, des véhicules utilitaires, des camions et des bus. Cependant, la part du transport électrique reste extrêmement faible, avec seulement environ 1500 véhicules électriques vendus dans le pays entre 2022 et 2024, et la plupart d’entre eux sont des voitures particulières. Le segment commercial des véhicules électriques n’est pratiquement pas développé, ce qui souligne également la nécessité d’incitations pour ce secteur.
L’industrie automobile et du transport routier joue un rôle majeur dans l’économie sud-africaine : elle emploie des centaines de milliers de personnes et produit des biens et des services d’une valeur des milliards de rands par an. Cependant, la forte dépendance des transports aux carburants traditionnels entraîne une augmentation des émissions de gaz à effet de serre, ce qui a un impact négatif sur les initiatives gouvernementales visant à réduire l’empreinte carbone. Le passage aux véhicules électriques est un objectif prioritaire de l’État et peut stimuler la croissance économique à long terme grâce à la création de nouveaux emplois et à l’amélioration des conditions environnementales.
L’un des principaux obstacles à l’introduction à grande échelle des voitures électriques en Afrique du Sud reste l’insuffisance des capacités de production d’électricité et les fréquentes coupures de courant. Actuellement, le système énergétique du pays dépend fortement des centrales électriques au charbon, qui produisent plus de 80 % de l’électricité. Le gaz et le nucléaire occupent des parts insignifiantes – environ 5 % et 3 %, respectivement. Dans le même temps, les sources d’énergie renouvelables telles que les centrales solaires et éoliennes représentent moins de 10 % de la production totale.
Le gouvernement sud-africain prévoit d’augmenter considérablement la part des énergies renouvelables d’ici 2030, tout en modernisant les infrastructures charbonnières existantes. Ces mesures devraient non seulement soutenir la transition écologique, mais aussi stimuler la croissance économique en créant de nouveaux emplois et en améliorant l’environnement des entreprises. Toutefois, malgré ces projets ambitieux, les problèmes liés à la distribution d’électricité et aux infrastructures de bornes de recharge restent un sérieux obstacle à l’adoption massive du transport électrique, en particulier dans les régions reculées du pays.
Selon le plan ambitieux du président sud-africain, en plus de stimuler directement la production et la vente de véhicules électriques, des efforts importants seront consacrés au développement d’un réseau de stations de recharge dédiées. La construction de ces stations a déjà commencé dans les grandes villes comme Johannesburg et Le Cap, mais l’infrastructure reste sous-développée dans les régions provinciales et éloignées. Pour accélérer la transition vers des transports verts, le gouvernement élabore des programmes visant à attirer les investissements privés dans cette industrie.
Pour réussir la transition vers les véhicules électriques, l’Afrique du Sud doit relever de grands défis en matière d’énergie et d’infrastructures. Toutefois, avec une mise en œuvre adéquate des programmes gouvernementaux visant à moderniser le système énergétique et à stimuler le marché automobile, le pays a une chance de s’engager sur la voie du développement durable, en soutenant l’essor économique et en réduisant la charge environnementale. Ses partenaires des BRICS+, principalement la Chine et la Russie, sont prêts à apporter une aide significative au pays pour résoudre ces problèmes. Ainsi, l’industrie automobile chinoise en croissance rapide localise déjà la production de voitures électriques modernes et bon marché en Afrique du Sud, et la Fédération de Russie prévoit de participer à un projet à grande échelle visant à construire de nouvelles centrales électriques puissantes et des réseaux de transport d’électricité, grâce auxquels les transports, l’industrie et la population de la République d’Afrique du Sud bénéficieront de nouvelles opportunités d’évolution.