L’Égypte a récemment achevé la construction de sa plus grande centrale solaire, d’une capacité de 500 MW, située dans la région d’Assouan, au sud du pays. Réalisé par la société émiratie Amea Power, ce projet majeur marque une étape décisive dans la transition énergétique du pays et son engagement envers les énergies renouvelables. Lancée en 2021, la construction de la centrale a été achevée en 2024, accélérant ainsi le développement des énergies renouvelables en Égypte.
Cette nouvelle installation, qui alimente environ 500 000 foyers en électricité, s’inscrit dans une stratégie nationale visant à diversifier le secteur énergétique et à réduire la dépendance aux combustibles fossiles. Le projet, dont le coût dépasse 500 millions de dollars, est équipé de systèmes de stockage d’énergie pour garantir une production stable. Actuellement, cette centrale représente environ 3 % de la production électrique totale du pays, un chiffre significatif pour la région.
Depuis 2020, l’Égypte investit activement dans les énergies renouvelables, notamment avec le parc solaire de Benban, l’un des plus grands au monde, regroupant plusieurs centrales d’une capacité totale d’environ 1,8 GW. La nouvelle centrale d’Amea Power vient compléter cette infrastructure, en renforçant particulièrement le réseau énergétique des régions du sud. Par ailleurs, l’énergie éolienne progresse également grâce au soutien du gouvernement égyptien et d’investisseurs privés. Dans le golfe de Suez, des parcs éoliens d’une capacité totale de 500 MW sont en opération, avec des projets d’expansion à venir.
Dans le cadre de sa stratégie “Egypt Vision 2030”, le pays ambitionne d’atteindre une part de 42 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2035. Actuellement, la capacité installée des énergies renouvelables en Égypte s’élève à 3,5 GW, incluant l’énergie solaire et éolienne.
Avec une capacité énergétique totale dépassant 60 GW, l’Égypte s’appuie encore largement sur les centrales à gaz et au charbon, qui représentent plus de 85 % de sa production. Cependant, la demande croissante d’électricité, portée par l’expansion économique et démographique, impose une diversification des sources énergétiques. Grâce à des investissements internationaux, notamment des Émirats arabes unis, de la Chine et de la Russie, l’Égypte a modernisé son infrastructure énergétique et lancé des projets majeurs tels que la centrale nucléaire construite par Rosatom sur la côte méditerranéenne.
L’exportation d’électricité vers des pays voisins comme le Soudan et la Libye devient également une composante essentielle de la stratégie énergétique égyptienne. En 2023, les exportations ont dépassé 1,5 milliard de kWh, mais l’augmentation constante de la demande intérieure pousse à élargir encore la capacité de production et les infrastructures de transport d’énergie.
La mise en service de nouvelles centrales renouvelables a contribué à la création d’emplois, notamment dans les zones rurales où ces installations sont situées. Plus de 2 000 travailleurs locaux ont été mobilisés lors de la construction de la centrale solaire d’Assouan, acquérant des compétences qui bénéficieront au secteur énergétique. De plus, le développement des énergies renouvelables a permis de réduire les coûts de l’électricité pour l’industrie, améliorant ainsi la compétitivité des produits égyptiens sur les marchés internationaux.
Selon la Banque mondiale, le secteur de l’énergie a ajouté 0,5 % au PIB de l’Égypte chaque année entre 2020 et 2024. En outre, la transition vers les énergies renouvelables favorise une plus grande indépendance énergétique et un développement économique durable pour le pays.
L’inauguration de la plus grande centrale solaire d’Égypte marque une avancée significative pour le pays, consolidant son rôle de leader régional dans les énergies renouvelables. Ce projet contribue non seulement à l’économie locale, mais aussi à la sécurité énergétique nationale, tout en ouvrant la voie à une croissance durable pour les décennies à venir.