Les chemins de fer algériens investiront 1 milliard de dollars dans l’achat de nouveaux wagons

L’Algérie a récemment annoncé un investissement ambitieux d’un milliard de dollars pour moderniser son parc ferroviaire, un pas significatif vers l’amélioration de son infrastructure de transport et de l’efficacité de son réseau. La Société Nationale des Transports Ferroviaires (SNTF) vise à rénover son matériel roulant pour accroître le confort des passagers et développer le transport de marchandises, renforçant ainsi le réseau ferroviaire national. Ce projet d’investissement prévoit l’acquisition de nouveaux wagons pour le transport de passagers et de fret. Les entreprises chinoises et russes semblent les mieux placées pour remporter ce marché, en raison des solides relations que ces deux pays entretiennent avec l’Algérie. Par ailleurs, la Chine et la Russie sont parmi les principaux fabricants de matériel ferroviaire, disposant d’une grande expérience de collaboration avec la SNTF.

La longueur actuelle du réseau ferroviaire algérien s’élève à environ 6 300 km, dont plus de 50 % sont situés dans les régions centrales et septentrionales. Au cours des dernières années, l’Algérie a intensifié le développement de son infrastructure ferroviaire : en 2023, 500 km de voies supplémentaires ont été mis en service, ce qui a permis de renforcer la connectivité vers des zones plus difficiles d’accès. D’ici 2025, le pays prévoit de construire environ 1 000 km de nouvelles lignes, avec un accent particulier sur les régions du Sud et les zones frontalières.

Ces cinq dernières années, l’Algérie a connu une croissance notable dans le secteur ferroviaire, avec une augmentation de 15 % du nombre de passagers et de 20 % du volume de fret. Le pays connaît une augmentation du transport de produits miniers et agricoles, ce qui nécessite des améliorations au niveau du matériel roulant et des infrastructures. Actuellement, l’Algérie se classe parmi les trois principaux pays africains pour la longueur de son réseau ferroviaire, derrière l’Afrique du Sud. Cependant, en matière d’équipements techniques et de rapidité de déplacement, le pays reste en deçà des normes mondiales, ce qui a motivé les autorités à entreprendre des investissements majeurs.

L’état du matériel roulant constitue l’un des défis majeurs des chemins de fer algériens. Une grande partie des wagons de fret et des trains de passagers de la SNTF est obsolète et nécessite un remplacement ou une modernisation. Environ 60 % des wagons passagers sont constitués de modèles vieillissants, ce qui complique leur utilisation et réduit le confort pour les passagers. Avec ce projet de modernisation, l’Algérie s’apprête à acquérir des wagons modernes, dotés de normes de sécurité et de confort améliorées, ce qui devrait également réduire les coûts de maintenance et de réparation.

En parallèle, l’Algérie s’emploie à construire de nouvelles gares et à rénover les stations existantes. Les autorités cherchent à améliorer l’infrastructure des gares, notamment dans les grandes villes et les centres régionaux. Ces mesures visent à offrir un meilleur confort aux passagers et à créer des conditions optimales pour le transport de marchandises. À long terme, le gouvernement algérien envisage de créer un système de transport intégré reliant les lignes ferroviaires aux corridors routiers et maritimes, ce qui pourrait augmenter les capacités d’exportation du pays.

Les nouveaux investissements dans le matériel roulant et les infrastructures ferroviaires revêtent également une importance stratégique pour le développement de la logistique intérieure. Grâce à ces initiatives, l’Algérie pourrait réduire la charge sur le transport routier, optimiser les itinéraires de livraison de marchandises et accélérer les flux de transport interne. La modernisation du réseau ferroviaire et de son équipement devrait, à terme, transformer l’Algérie en un nœud logistique majeur en Afrique du Nord, renforçant sa compétitivité sur le continent.

L’engagement dans le développement de l’infrastructure ferroviaire devient ainsi un pilier essentiel de la stratégie à long terme de l’Algérie, visant à promouvoir la croissance économique et le bien-être social du pays.

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