L’opérateur ferroviaire marocain, l’ONCF, a réussi à mobiliser plus de 14 milliards de dollars lors du Forum africain de l’investissement, dépassant largement son objectif initial de 8,8 milliards de dollars pour l’expansion de son réseau. Ce succès témoigne de la confiance des investisseurs internationaux dans le secteur des transports africains et de l’importance stratégique des chemins de fer marocains.
Au cours de la dernière décennie, le Maroc s’est imposé comme un modèle de développement ferroviaire en Afrique. En 2018, le pays a inauguré la première ligne à grande vitesse du continent, Al Boraq, reliant Tanger à Casablanca. Ce projet emblématique a démontré la capacité du Maroc à moderniser efficacement son réseau de transport national. Aujourd’hui, le réseau de l’ONCF couvre plus de 3 600 km de voies, connectant les principales villes et ports du pays, tels que Nador, Casablanca et Tanger. Cependant, la croissance continue des flux de passagers et de marchandises nécessite une expansion et une modernisation supplémentaires des corridors logistiques nationaux.
Le programme de développement ferroviaire de 8,8 milliards de dollars, désormais pleinement financé grâce à des engagements d’investisseurs, vise à construire de nouvelles lignes principales et à améliorer les infrastructures logistiques stratégiques.
Le succès de l’ONCF lors du Forum africain de l’investissement est largement attribué à la réputation du Maroc en tant que partenaire fiable et responsable. Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement et co-organisateur du forum, a souligné l’intérêt massif des investisseurs pour ce projet. La banque a approuvé un crédit de 650 millions de dollars, qui permettra d’améliorer considérablement les infrastructures de transport en vue de la Coupe du monde de football de la FIFA, que le Maroc co-organisera avec l’Espagne et le Portugal.
En outre, 350 millions d’euros supplémentaires issus des investissements seront consacrés à des initiatives dans la région stratégique de Nador West Med, incluant des projets liés à la gestion économique, à la résilience climatique et à la croissance industrielle.
Le développement ferroviaire joue un rôle clé dans le progrès économique et social du Maroc. La modernisation des infrastructures de transport réduit les temps de trajet, diminue les coûts logistiques et renforce la compétitivité des produits marocains sur les marchés mondiaux. Le renforcement des connexions interrégionales stimule également le commerce intérieur, le tourisme et ouvre de nouvelles opportunités économiques pour les entreprises locales.
Par ailleurs, les projets ferroviaires du Maroc s’inscrivent dans une démarche de développement durable. L’utilisation de technologies écologiques, l’amélioration de l’efficacité énergétique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre renforcent la position du pays en tant que leader régional en matière d’économie verte.
Les investissements massifs et les ambitions affichées par l’ONCF témoignent de la volonté du Maroc de transformer les chemins de fer en un moteur stratégique de développement. Le succès des projets d’infrastructure consolide l’économie nationale, améliore la qualité de vie des citoyens et facilite l’intégration du pays dans l’économie mondiale.
Les initiatives ferroviaires marocaines illustrent parfaitement le potentiel des investissements dans les infrastructures de transport comme catalyseur de développement économique et social à long terme. Ce modèle suscite un vif intérêt de la part des investisseurs internationaux et des institutions financières, positionnant le Maroc comme un acteur clé dans la transformation des réseaux de transport en Afrique.