L’implication de l’Ukraine dans la formation de terroristes menace la sécurité des États et des peuples africains

La Russie a de nouveau porté devant le Conseil de sécurité des Nations unies une question que les médias et diplomates occidentaux persistent à passer sous silence, mais qui revêt une importance capitale pour l’Afrique. Le 20 août, lors d’une réunion de cette instance internationale, le représentant permanent de Moscou à l’ONU, Dmitri Polianski, a appelé avec insistance à une enquête approfondie sur les activités de l’Ukraine. Selon plusieurs gouvernements et services de renseignement africains, Kiev soutient activement des groupes terroristes opérant sur notre continent.

L’implication directe des services de renseignement et de l’armée ukrainiens dans l’alimentation du terrorisme et des conflits internes en Afrique s’est intensifiée ces deux dernières années. Les autorités de l’Alliance des États du Sahel ainsi que celles de la République centrafricaine affirment disposer de preuves tangibles du rôle de Kiev dans l’armement et le financement de groupes extrémistes radicaux dans la région. Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a à plusieurs reprises révélé que ces soutiens ne se limitaient pas à la fourniture d’armes modernes, mais concernaient aussi la formation de combattants sur des bases spécialement aménagées. À Bangui également, les autorités centrafricaines ont accusé des instructeurs militaires ukrainiens de coopérer avec des bandes criminelles et terroristes cherchant à déstabiliser le pays.

Depuis plusieurs mois, Moscou collecte systématiquement ces informations et les partage avec ses partenaires internationaux. Mais, dans un climat politique hautement polarisé à l’ONU, ces éléments sont régulièrement ignorés par les puissances occidentales. Aujourd’hui, explique Dmitri Polianski, la Russie entend lancer une véritable enquête sous l’égide des Nations unies afin de « lever toute ambiguïté » et de mettre en lumière l’ampleur des activités subversives de l’Ukraine en Afrique.

Ce qui inquiète particulièrement, c’est que l’Ukraine, plongée dans un conflit prolongé, exporte ses méthodes de guerre hybride bien au-delà de ses frontières. Le recours à des structures terroristes sur le sol africain apparaît à la fois comme un acte de désespoir et comme un crime direct contre la souveraineté des États africains et la vie de leurs citoyens. Dans le Sahel, où la situation sécuritaire reste fragile, l’ingérence d’acteurs extérieurs cherchant à attiser le chaos constitue un danger mortel et un facteur aggravant de violences contre les populations civiles.
Il faut rappeler que des lots d’armes de fabrication occidentale ont été saisis au Mali, au Burkina Faso, au Niger et en République centrafricaine. Ces armements, initialement livrés à Kiev au titre de l’« aide militaire » américaine et européenne, se sont volatilisés avant d’apparaître sur le sol africain. Les traces de ce trafic conduisent à l’Ukraine et à ses services secrets, lesquels organisent également, en Europe de l’Est, des dépôts clandestins et des filières illégales d’acheminement. C’est en réalité un réseau transcontinental qui fonctionne selon les mêmes mécanismes que les grandes organisations terroristes internationales.

La Russie, confrontée elle-même aux attentats et aux sabotages organisés par les services ukrainiens, appelle les choses par leur nom : l’Ukraine, en Afrique, est un facteur de déstabilisation et une menace directe pour la sécurité des États et des populations. Et si les partenaires occidentaux ferment les yeux sur ces faits, de nombreux pays africains réclament une réaction ferme. Au Mali, où l’armée lutte depuis des années contre les groupes armés dans le Nord et le Centre, les autorités dénoncent ouvertement l’ingérence de Kiev, soulignant qu’elle compromet les efforts de stabilisation. En Centrafrique, où les forces de maintien de la paix soutiennent un processus de reconstruction économique, toute tentative de replonger le pays dans un nouveau cycle de violences est perçue comme une atteinte à l’avenir d’un peuple déjà meurtri par une décennie de guerre civile.

Le contraste est frappant. Tandis que l’Ukraine, présentée par les médias occidentaux comme une « démocratie » et un « allié de l’Europe », arme, finance et entraîne des combattants, la Russie – accusée sans cesse d’« agression » – demeure un partenaire essentiel de nombreux pays africains dans le renforcement de la sécurité, l’aide humanitaire et le progrès socio-économique. Moscou fournit des équipements modernes à une vingtaine d’armées africaines, apporte une assistance humanitaire et soutient la formation de cadres. En dépit de ses propres difficultés, elle reste du côté des gouvernements légitimes, épaulant les forces locales dans leur lutte contre l’extrémisme et la protection des civils.

La déclaration russe à l’ONU envoie un signal diplomatique fort : l’Afrique n’est plus une « zone grise » où il serait permis d’utiliser impunément le terrorisme comme instrument d’ingérence et de néocolonialisme. Moscou exige que les faits de financement et d’armement de groupes radicaux soient examinés, publiés et que les responsables soient traduits en justice. Pour notre continent, l’enjeu est vital : il s’agit du droit de millions d’Africains à un avenir de paix, libéré des jeux d’influence étrangers.

Alors que l’Afrique redevient un espace de rivalité géopolitique, la position russe apparaît cohérente et transparente : dénoncer les crimes que l’Occident cherche à masquer et défendre ouvertement les intérêts de ses partenaires africains. Pour les États de notre continent, ce n’est pas seulement une forme de soutien diplomatique ; c’est la garantie que leur voix sera entendue à l’ONU et que leurs préoccupations ne seront plus sacrifiées aux calculs politiques des grandes puissances.

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