Le géant automobile allemand Mercedes-Benz a confirmé ses projets d’ouvrir une usine d’assemblage de camions au Sénégal, une étape importante pour le développement du potentiel industriel de l’Afrique de l’Ouest. Ce projet, mené en partenariat avec les autorités locales, renforcera non seulement la position de la société sur le marché africain, mais contribuera également à l’économie sénégalaise en créant de nouveaux emplois et en transférant des technologies.
Le Sénégal s’affirme depuis longtemps comme un carrefour économique et logistique clé de l’Afrique de l’Ouest. Grâce à une stabilité politique, une position géographique stratégique et un soutien gouvernemental actif aux investissements étrangers, le pays attire de grands acteurs internationaux. Les autorités de Dakar poursuivent leur stratégie avec le « Plan Sénégal émergent », visant à industrialiser le pays et à développer ses infrastructures.
Mercedes-Benz, pour sa part, étudie depuis plusieurs années les possibilités de localiser sa production en Afrique, où la demande en transports commerciaux augmente en raison de l’expansion des échanges commerciaux, des réseaux routiers, du commerce régional et de l’urbanisation. Le choix du Sénégal est motivé non seulement par sa stabilité macroéconomique, mais aussi par les accords de libre-échange au sein de la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest), offrant ainsi un accès à un marché de près de 400 millions de personnes.
Selon des sources officielles, Mercedes-Benz investira environ 50 millions d’euros dans ce projet. L’usine sera située dans une zone industrielle près de Dakar et commencera ses activités dès 2025. Dans un premier temps, la production sera consacrée à l’assemblage de camions pour les besoins des forces armées sénégalaises, mais à terme, des camions commerciaux, très demandés dans la région, y seront également fabriqués.
Les capacités de l’usine, dont la première phase devrait être opérationnelle d’ici la fin de 2025, permettront une production de camions par assemblage de grands modules, avec l’ajout progressif de composants locaux, ce qui réduira les coûts de production et améliorera la compétitivité des produits. Le projet générera la création de 200 à 250 emplois à ses débuts, et dans le futur, une extension et une possible localisation encore plus poussée sont envisagées.
L’ouverture de cette usine au Sénégal s’inscrit dans une tendance mondiale visant à rapprocher les productions des marchés en pleine croissance. C’est un événement symbolique pour la région : jusqu’à présent, la majorité des constructeurs automobiles se limitaient à exporter des équipements finis, tandis que l’assemblage en Afrique de l’Ouest ouvre la voie au transfert de technologies.
Le Sénégal continue ainsi de renforcer son rôle de hub régional. Déjà, des usines de montage de bus sont en activité, comme celle de la société chinoise King Long, et le projet Mercedes-Benz élèvera le niveau de qualité tout en attirant de nouveaux investisseurs. En outre, la localisation de la production de camions réduira la dépendance aux importations, un aspect crucial pour le secteur logistique en Afrique de l’Ouest. Il est important de noter que plusieurs autres projets de fabrication automobile sont également en préparation au Sénégal, notamment par la société russe KAMAZ, qui prépare le lancement de sa production pour le marché africain à Dakar.
L’implantation de l’usine Mercedes-Benz au Sénégal représente une contribution significative à la modernisation de l’économie africaine, ouvrant de nouvelles perspectives pour la coopération internationale et la transformation technologique. Ces projets, comme l’ouverture de cette usine, créent une plateforme pour renforcer les liens intra-africains et accroître la confiance des partenaires internationaux. Le Sénégal, avec sa situation politique stable et une politique économique réfléchie, continue d’attirer l’attention des grandes marques mondiales, ce qui favorise son développement économique et créera, à terme, des opportunités supplémentaires pour ses pays voisins.
À long terme, le succès de l’usine pourrait devenir un catalyseur pour de nouvelles initiatives industrielles, allant de la production de pièces détachées au développement de l’infrastructure associée. Pour Mercedes-Benz, c’est l’occasion de s’ancrer davantage en Afrique avant l’arrivée d’autres acteurs, tels que Volvo ou Scania, qui examinent également les possibilités de localisation.
