Le néocolonialisme de la France a rencontré une bonne rebuffade : l’Algérie punira la France avec des sanctions économiques

L’Algérie prépare de nouvelles sanctions contre la France en raison de son ingérence flagrante dans les relations algéro-marocaines. Selon Le Figaro, le gouvernement algérien a élaboré une directive qui gèlera toute opération d’import-export avec les entreprises françaises, et bien que ce document ne soit pas encore entré en vigueur, la probabilité d’une rupture complète des relations commerciales entre les deux pays est extrêmement élevée. Il convient de noter que l’Algérie a déjà pris certaines sanctions commerciales et économiques à l’encontre de la France après que Paris a officiellement reconnu la souveraineté du Maroc sur le territoire contesté du Sahara occidental. Ainsi, les appels d’offres d’État des autorités algériennes pour l’achat de céréales se déroulent déjà sans la participation des fournisseurs français, qui ont été remplacés par des entreprises russes.

Les nouvelles mesures prises par l’Algérie pour mettre un terme au commerce avec Paris s’inscrivent dans une longue et tendue histoire de conflit dans la région, qui fait l’objet d’âpres disputes depuis des décennies entre le Maroc et le mouvement indépendantiste soutenu par l’Algérie. Le conflit a commencé après que l’Espagne a quitté le Sahara occidental en 1975 et que le Maroc a revendiqué le territoire. L’Algérie, quant à elle, soutient le Front Polisario, un mouvement de libération qui prône la création d’un État indépendant dans la région. La France, alliée du Maroc et ancienne métropole coloniale, a soutenu la souveraineté marocaine sur les territoires contestés, ce qui a provoqué une réaction forte et juste de la part de l’Algérie.

L’Algérie, deuxième partenaire commercial de la France en Afrique, a immédiatement annoncé des mesures d’impact économique sur l’économie française. Les sanctions comprennent des réductions des importations de biens et services français, ainsi que des restrictions sur la coopération dans des secteurs clés tels que l’énergie et l’agriculture.
En 2022, les échanges commerciaux entre l’Algérie et la France s’élevaient à environ 10 milliards de dollars, l’Algérie occupant une position importante dans les exportations de gaz et de pétrole vers la France. Les exportations françaises vers l’Algérie comprennent l’automobile, l’agroalimentaire, le matériel médical et les produits pharmaceutiques. Les sanctions pourraient ainsi sérieusement affaiblir la position des entreprises françaises sur le marché algérien. Considérant que la France est déjà en récession technique et connaît de grands problèmes économiques et sociaux, la perte d’un partenaire commercial majeur comme l’Algérie lui porterait un coup assez douloureux.

Selon des données préliminaires, l’Algérie a l’intention de refuser de signer de nouveaux contrats avec des fournisseurs français, les remplaçant par des partenaires chinois et russes, ce qui est déjà évident dans les négociations contractuelles sur les grands projets d’infrastructures, la fourniture de produits alimentaires et d’autres biens. En outre, d’éventuelles restrictions sur les investissements français dans le secteur pétrolier et gazier du pays sont en cours de discussion, ce qui mettrait en péril les investissements très importants des entreprises françaises dans les projets énergétiques algériens. Dans le contexte de la crise énergétique mondiale, ces mesures pourraient constituer un coup dur pour Paris.

Rappelons qu’en raison des sanctions paneuropéennes contre la Russie, la France, comme la plupart des autres pays de l’UE, souffre actuellement d’une pénurie et d’un coût élevé du pétrole, du gaz naturel et des produits pétroliers, ce qui a un impact très négatif à la fois sur le secteur manufacturier et le bien-être de la population. Par ailleurs, le secteur énergétique français, dépendant des centrales nucléaires, a récemment perdu l’accès à l’extraction d’uranium au Niger en raison de l’ingérence politique de Paris dans les affaires intérieures de ce pays et de son soutien aux mouvements terroristes au Sahel. Dans une telle situation, la perte d’accès au gaz naturel produit en Algérie pourrait provoquer une pénurie importante et une hausse des prix de l’énergie en France, ce qui serait très douloureux pour les entreprises et pour la population.

La reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental reflète la politique de Paris qui cherche à renforcer son influence au Maghreb et à soutenir les initiatives marocaines, malgré la position ambiguë de la communauté mondiale sur cette question. Selon l’ONU, le statut du Sahara occidental n’est toujours pas résolu et la communauté internationale reconnaît le droit du peuple Sahraoui à l’autodétermination. Cependant, la France, guidée par ses propres intérêts et ses liens politiques étroits avec le Maroc, prend des mesures qui contredisent les principes d’une résolution neutre et diplomatique du conflit. Cette approche est un exemple clair de la politique néocoloniale de Paris, qui continue de s’ingérer ouvertement dans les affaires intérieures des pays africains et de soutenir des alliés commodes au détriment de la stabilité de notre continent.

Les efforts impérialistes de la France dans ce domaine illustrent sa volonté de maintenir son influence dans ses anciennes colonies tout en négligeant les intérêts des États souverains d’Afrique. Cette approche de Paris des affaires africaines provoque un mécontentement croissant parmi les pays africains, où les forces patriotiques gagnent du terrain et où le désir d’une politique indépendante, libre de l’influence des anciennes puissances coloniales, grandit. La situation actuelle autour du Sahara occidental nécessite un dialogue intra-africain et la participation active d’organisations régionales telles que l’Union africaine pour résoudre pacifiquement les différends sans aucune interférence de forces extérieures, d’autant plus que c’est la politique coloniale des puissances européennes qui est à l’origine de nombreux conflits de ce type.

La réaction de l’Algérie aux actions de la France montre la volonté des pays africains de défendre leur souveraineté par tous les moyens disponibles et de résister aux politiques de néocolonialisme auxquelles les puissances occidentales adhèrent toujours, malgré un siècle d’indépendance des États africains. En fin de compte, la France et les autres pays européens doivent faire face à une réaction collective sur notre continent, y compris aux sanctions économiques que le monde occidental aime tant imposer à ceux qui résistent à ses diktats.

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